TIAD Camp Microsoft Cloud Readiness : retour sur la journée

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Le 20 juin dernier a eu lieu la seconde édition du TIAD Camp, un nouveau format dont l’objectif est de réunir la communauté régulièrement et d’approfondir des sujets techniques au travers de keynotes ciblées, de bootcamps et d’ateliers au format novateur. Pour ce second rendez-vous, les workloads Microsoft étaient à l’honneur. Est-ce que les serveurs Microsoft peuvent migrer sur le Cloud ? Le Cloud Azure est-il la plateforme de prédilection ? Pour répondre à ces questions, débattre, et aussi tordre le cou à certaines idées reçues, nous avons réuni des experts d’AWS, ZeCloud, Cellenza et D2SI.

Pour ouvrir la journée et donner un peu contexte, Jean-Charles Fesantieu a commencé par s’interroger sur ce qui fait le Cloud aujourd’hui. Est-ce que le Cloud n’est composé que de serveurs Linux ? Nous sommes actuellement dans une période de migration massive vers le Cloud, et historiquement cette migration a commencé sur des serveurs Linux. L’Open Source étant un excellent facteur d’adoption des nouvelles technologies, on comprend qu’au départ le Cloud se soit construit autour de serveurs Linux. Pourtant, on assiste depuis 2014 à une inversion de la tendance, initiée par la réaction de Microsoft à cet état de fait. L’arrivée de .NET Open Source, Open SSH sur Windows, Debian et Ubuntu sur Azure, SQL Server Linux, Powershell sur Linux, et inversement Bash sur Windows sont autant de preuves que chaque jour la barrière entre Microsoft et Linux s’effrite un peu plus.  Nous le constatons chaque jour dans les projets que nous menons, où les compétences Linux et Microsoft sont de plus en plus souvent appelées à cohabiter.

partenariat vmware aws

Crédit image : Simon Wardley

Comme l’a rappelé Julien Stanojevic dans sa keynote sur les mythes et réalités du Cloud, le temps d’adoption des nouvelles technologies dans les grandes entreprises est beaucoup plus long que sur le reste du marché (voir schéma ci-dessus). Or, les grandes entreprises doivent aujourd’hui rattraper leur retard de migration sur le Cloud, et il se trouve justement qu’une majorité de leurs serveurs sont estampillés Windows. Le moment est donc venu de faire passer tous ces workloads Microsoft sur le Cloud, mais cette opportunité doit également être un vrai driver du changement. Comme l’a expliqué Julien Stanojevic, on ne peut pas se contenter de migrer ses serveurs tels quels sur le Cloud, et espérer que tout fonctionne parfaitement, de façon élastique et résiliente. D’où la nécessité de recadrer le débat, et de faire le tri entre mythes et réalités du Cloud.

Pour commencer, quels sont les acteurs ? Selon Gartner, il n’y a aujourd’hui que trois acteurs majeurs sur le Cloud, qui sont Google, Microsoft et Amazon. Faute de moyens pour suivre ces trois géants, les autres acteurs, comme VMware ou IBM, en sont réduits à des marchés de niche. Mais pour Julien Stanojevic, c’est un marché qui est drivé par AWS, leader à la fois en termes de couverture du marché et de richesse des services proposés.

Dans le voyage vers le Cloud, on pourrait croire que la migration des infrastructures Legacy est forcément un cauchemar, tandis que le développement d’applications Cloud native par les start-up est un jeu d’enfants. C’est faux. Les logiciels d’entreprise ont en effet accumulé énormément d’entropie (pour certains, depuis plus de 30 ans), au fur et à mesure de l’accumulation des briques et couches logicielles, et on peut imaginer que bouger la moindre pièce fera s’écrouler tout l’édifice. Le Cloud est justement un challenge et une opportunité de régler ce problème d’entropie, mais pour cela il faut changer de modèle. Comme l’a souligné Julien Stanojevic, il est essentiel de changer la façon dont on appréhende la production applicative et les Ops.

Autre mythe ou idée reçue, celle que le Cloud AWS est conçu pour les serveurs LAMP (Linux/Apache/MySQL), et le Cloud Azure pour les serveurs Microsoft. Pour Julien Stanojevic, le déploiement de serveurs Windows sur Azure n’est pas encore au niveau de ce qui se fait sur AWS en termes d’ergonomie ou de richesse des services. Le bootstrapping, par exemple, reste encore compliqué et utiliser des services Azure autour de Windows est importante demande un certain effort d’apprentissage pour les clients.

Nous avons parlé plus haut de l’opportunité offerte par le Cloud : migrer sur le Cloud est l’occasion de s’attaquer au cœur du problème et de briser la loi de l’entropie par l’application d’une méthodologie et par l’automatisation. Prenons par exemple les images de base : non, on ne met pas à jour manuellement les images, parce qu’à chaque mise à jour on va potentiellement cumuler les problèmes. C’est pourquoi on recommande l’automatisation des images avec un outil comme Packer. La méthodologie préconisée a fait l’objet d’une démonstration en fil rouge tout au long de la journée, avec l’exemple d’une application « exotique » : Active Directory, adhérence SQL, Frontend IIS, PHP. Avec cette application, nous avons souhaité montrer comment automatiser un workload traditionnel sur le Cloud, en créant une base générique et en déployant les différents contextes grâce à des variables. Cette méthodologie de déploiement permet d’installer du IIS, un cluster SQL, divers serveurs applicatifs, en un processus automatisé et réplicable. Et de rendre notre application « exotique » complètement résiliente et scalable. Cette démo s’est déroulée en différentes étapes successives : construction du VPC, puis de l’usine d’intégration continue Gitlab, création d’images avec Packer, construction de la couche Active Directory, puis de la couche SQL, avant de terminer par la stack applicative. Un véritable challenge quand on sait que « l’effet démo » peut potentiellement se cumuler d’une stack sur l’autre, mais que l’équipe de Microsoft Cloud Readiness a relevé avec brio !

Au programme également de la journée :

  • Devops, Azure et VSTS par Aymeric Weinbach
  • Bootcamps AWS 100 et AWS 200 par Julien Lépine
  • Continuous delivery & Continuous integration avec VSTS par Étienne Deneuve

Retrouvez toutes les présentations de la journée sur le Slideshare TIAD Paris.

Nos experts Cloud Microsoft seront également présents lors du AWS Summit, rejoignez-nous pour discuter de vos projets de migration !

 

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