Itinéraire de consultant : de l’Ops au conseil sur le Cloud

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Quel est le quotidien de nos consultantes et consultants en projet ? Quels sont les challenges techniques à relever et quelles solutions sont apportées ? Derrière une mise en production réussie, un déploiement ou un Proof of Concept, il y a des consultantes et des consultants, une équipe, des technologies et beaucoup d’expertise et d’intelligence collective ! Cette série d’articles vise à vous dévoiler l’envers du décor, à travers leur témoignage.

Tony a rejoint D2SI en 2014, et comme Guillaume, il fait partie des plus anciens salariés de D2SI. Bien qu’il soit issu du développement, Tony s’intéressait aux métiers de l’infrastructure, et après être monté en compétence sur la partie Ops dans le métier du stockage, il a évolué vers les métiers du Cloud.

Comment as-tu commencé ton parcours chez D2SI ?

J’étais en début de carrière, j’avais moins d’un an d’expérience avec un profil orienté développement, et je commençais à m’intéresser aux métiers de l’infrastructure. Ma première expérience Ops chez D2SI s’est faite dans une équipe stockage, où j’ai pu me former sur un socle opérationnel large. Infrastructure, réseau, système… à cette époque je n’avais aucune idée de comment cela fonctionnait réellement, et cela m’a permis de développer une vision concrète de toute la stack du stockage. C’était un poste très polyvalent, à la fois technique avec de l’architecture, du build et du run, et une partie plus fonctionnelle, avec de la chefferie de projet et des enjeux de communication avec les autres équipes.

Comment s’est passée ta montée en compétence ?

L’équipe D2SI que j’ai rejoint avait un bon niveau d’expertise, certains avaient plusieurs années d’expérience sur les technologies de stockage, et une bonne connaissance du contexte et de l’environnement client. Il y avait aussi d’autres consultants plus jeunes, donc l’équipe était assez diversifiée. J’ai été accompagné par les seniors, qui m’ont expliqué où commencer, les directives à suivre et les bonnes pratiques. J’avais les grandes lignes pour avancer, mais j’ai aussi appris par moi-même. C’est un métier où il faut être autonome. J’ai commencé avec une posture d’apprenant, j’essayais de découvrir ce qui avait été fait jusque là et les technologies en place, puis petit à petit j’ai pris en charge de nouveaux sujets au fur et à mesure de ma montée en compétence. Au bout de six mois j’étais suffisamment à l’aise pour proposer de nouvelles choses, en ayant conscience de l’environnement, du contexte, et des technologies mises en place.

Comment as-tu vu l’évolution du marché vers le Cloud durant cette période ?

De nouvelles solutions comme le stockage objet sont apparues sur le marché, cependant le domaine du stockage dans le domaine bancaire est décorrélé du rythme d’innovation du marché, donc nous en restions assez éloignés. Pour comprendre le contexte, le stockage étant la couche la plus basse, hébergeant des solutions en amont, un incident impacterait facilement un large panel d’applications métiers. Les nouvelles technologies ou produits doivent être largement éprouvés avant d’être implantés dans une infrastructure comme celle sur laquelle je travaillais. Et à vrai dire, lorsqu’on se trouve d’un environnement de production ce n’est pas un terrain où on expérimente beaucoup. Mais quand une technologie est adoptée, on la pousse au maximum. Cependant, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’innovation.

Tu as alors choisi de faire évoluer tes compétences vers le Cloud ?

Je voyais arriver de nouveaux métiers et des nouveaux profils chez D2SI, et à force d’échanger sur le sujet avec mes collègues de D2SI, j’ai eu envie de sortir de ma zone de confort et de passer sur un autre projet. Dans un premier temps, D2SI m’a permis de libérer du temps de façon ponctuelle pour monter en compétence sur les nouveaux sujets comme le Cloud. J’ai trouvé un équilibre entre l’investissement personnel et le temps libéré par D2SI, parce que je suis par nature très curieux et que j’aime découvrir de nouveaux sujets et de nouvelles technologies. La montée en compétence s’est faite naturellement, en avançant à mon rythme.

Comment ce changement s’est concrétisé en termes de projet client ?

J’ai démarré un autre projet client, entièrement consacré au Cloud. C’était ma première mission sur le sujet, une migration à grande échelle de SAP Hana. J’y ai fait de l’architecture, du build et un peu de run. Pour un démarrage sur le sujet, c’était intéressant, cela m’a permis de voir comment se comportaient les nouvelles technologies cloud sur SAP, une solution identifiée au départ comme lourde et monolithique. Globalement c’était une bonne première expérience, qui m’a permis de traiter beaucoup de sujets et de problématiques. Ce projet a duré un an environ, puis j’ai rejoint une équipe infrastructure, qui avait pour mission de créer un centre de compétences pour distribuer des services cloud au sein des autres entités. J’y ai retrouvé la même polyvalence que sur ma première mission. Il y avait tout à faire, à commencer par construire le socle sur lequel proposer des services aux autres entités. 

Quelles compétences as-tu mis en oeuvre ?

De la technique, mais aussi du fonctionnel pour la définition et la réalisation du business modèle, et l’organisation de l’équipe. J’ai pu intervenir sur toutes les couches, de la définition de l’architecture, au choix des technologies et au build. Sur ce type de projet, il est intéressant d’avoir une expérience des architectures on premise, cela apporte du recul pour faire l’analogie avec les plateformes Cloud. J’ai participé aussi à la formation des arrivants, puis avec la croissance de l’équipe mon poste a évolué vers plus de fonctionnel. C’était une expérience très complète.

Sur quels sujets travailles-tu actuellement ?

Aujourd’hui je n’ai pas vraiment de casquette fixe. En fonction du client, je peux intervenir sur un poste plus fonctionnel, et dans d’autres cas faire uniquement partie de l’équipe développement et architecture. Je travaille sur un projet dans le domaine des télécoms, que j’ai pu intégrer grâce à l’expertise acquise sur les infrastructures on premise et sur le Cloud. Le rôle d’un consultant aujourd’hui est souvent de traiter des migrations du on premise vers du cloud, et les clients apprécient les profils qui ont travaillé sur les deux domaines. L’expertise on premise permet de comprendre le besoin client, et l’expertise cloud de savoir comment migrer de façon optimum le service.

Je passerai ensuite à 50% de mon temps sur un autre projet, qui fera plus appel à mon expertise fonctionnelle : la définition de business model, l’organisation de l’équipe autour des méthodes agiles et la chefferie de projet. Ce sont deux clients avec des attentes très différentes.

Travailler sur deux projets différents, c’est un rythme qui te convient ?

Oui, je vois plus d’environnements et de contextes différents et cela me permet d’enrichir mon expérience. Je trouve que c’est pertinent sur certains sujets, je peux ainsi prendre du recul sur ce que je fais au quotidien. Les clients ont parfois des besoins similaires, mais ce sont des contextes et des problématiques différentes, donc il est intéressant de pouvoir se poser, observer des solutions mises en place ailleurs et voir si on peut les améliorer, aller plus loin que ce qu’on avait eu la possibilité de faire. Il peut y avoir de nouveaux services, donc des gains au niveau du coût, des performances, ou tout simplement la possibilité de construire une meilleure architecture. Pour ces raisons, on adapte parfois une même solution différemment chez d’autres clients.

Qu’est-ce que tu apprécies chez D2SI ?

Nous avons un éventail de clients très varié, et certains veulent évoluer rapidement vers les nouvelles technologies, cela permet à D2SI de se challenger et d’aller vers de nouveaux sujets. Pour les consultants ce sont des opportunités de montée en compétence. Nos clients sont aussi ouverts sur le changement, et D2SI a la volonté d’éduquer ses clients en ce sens. C’est intéressant parce que certains de nos clients sont cloud native, quand d’autres sont encore en transition. On ne leur apporte pas la même valeur ajoutée, et c’est bien d’avoir ces deux types de besoins. J’apprécie aussi l’esprit collectif de D2SI, on avance bien en groupe, je pense qu’on travaille mieux comme ça. Il y a aussi une très bonne proximité avec les personnes de la structure, les commerciaux et les RH.

Comment vois-tu l’évolution de ton métier ?

Avec la croissance du nombre de services disponibles dans le Cloud, je pense qu’il y aura de moins en moins de besoins d’architecture pure et que le métier va évoluer vers plus de développement, y compris dans les contextes d’infrastructure. Venant moi-même du développement, je me retrouve dans cette évolution. Il y a beaucoup de valeur ajoutée dans le développement pour le Cloud et les métiers. N’importe qui peut déployer un service cloud facilement, l’élément différenciateur vient de ce qui est développé à partir de ce service pour apporter des solutions et de l’automatisation pour le client.

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